Egalement disponible le compte-rendu de cette action :
ARMADA Action AFPS Rouen Diffusion
Le Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) a pris connaissance de la proposition de résolution de l’Assemblée nationale pour la lutte contre l’antisémitisme, qui devait être débattue en séance le 29 mai 2019, avant d’être reportée.
Le CNPJDPI tient d’abord à réaffirmer son engagement total dans la lutte contre l’antisémitisme et toutes les autres formes de racisme.
Mais il refuse que cette lutte soit détournée et dénaturée par des réseaux d’influence inconditionnels de l’État d’Israël.
La proposition de résolution de l’Assemblée nationale, dans son article unique, a pour objectif le « soutien sans réserve » à une définition de l’antisémitisme reprise par l’IHRA (association internationale pour la mémoire de l’Holocauste) en 2016, après différentes tentatives auprès des agences de l’Union européenne en charge de la lutte contre le racisme. Ce texte associe une définition très banale de l’antisémitisme à des « exemples », qui n’ont pas été adoptés par l’IHRA mais sont toujours mis en avant, dont une bonne moitié fait référence à la critique des orientations et de la politique de l’État d’Israël.
Cette proposition de résolution, dont l’exposé des motifs ne repose sur aucune étude sérieuse, va à l’encontre des recommandations de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH) [1].
Le CNPJDPI s’indigne d’apprendre que, la veille de la date programmée pour le débat sur la proposition de résolution, M. Sylvain Maillard, député LaREM, a reçu, avec d’autres députés, une délégation du lobby israélien des colons, en violation totale de la politique de la France, et alors que la colonisation est un crime de guerre en droit international. Et qu’il a évoqué avec eux la proposition de résolution qu’il devait présenter le lendemain à l’Assemblée nationale !…
Alors que l’État d’Israël viole tous les jours le droit international et les résolutions de l’ONU, qu’il mène une politique de colonisation qui compromet toute perspective de paix, et qu’il introduit dans sa loi fondamentale des dispositions racistes, suprémacistes et discriminatoires, ce serait une erreur tragique de laisser se développer dans notre pays des conceptions de la lutte contre l’antisémitisme qui la mêlent en quoi que ce soit avec la politique de l’État d’Israël.
Les organisations sous-signées membres du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens demandent :
Membres du collectif signant ce communiqué :
Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui (ACCA) – AFD – AILES Femmes du Maroc – Alternative Libertaire (AL) – Américains contre la guerre (AAW) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association France Palestine Solidarité (AFPS) – Association Nationale des Élus Communistes et Républicains (ANECR) – Association pour la Taxation des Transactions financières et pour l’Action Citoyenne (ATTAC) – Association pour les Jumelages entre les camps de réfugiés Palestiniens et les villes Françaises (AJPF) – Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) – Association Universitaire pour le Respect du Droit International en Palestine (AURDIP) – Cedetim / IPAM – Collectif des Musulmans de France (CMF) – Collectif Faty Koumba : Association des Libertés, Droits de l’Homme et non-violence – Collectif interuniversitaire pour la coopération avec les Universités Palestiniennes (CICUP) – Collectif Judéo-Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP) – Collectif Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis) – Comité de Vigilance pour une Paix Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) – Comité Justice et Paix en Palestine et au Proche-Orient du 5ème arrt (CJPP5) – Confédération générale du Travail (CGT) – Droit-Solidarité – Ensemble ! – Europe Écologie les Verts (EELV) – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération Syndicale Unitaire (FSU) – Forum Palestine Citoyenneté – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – le Mouvement de la Paix – les Femmes en noir (FEN) – Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté, section française de la Women’s International League for Peace and Freedom (WILPF) (LIFPL) – Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) – Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF) – Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) – Organisation de Femmes Égalité – Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF) – Parti Communiste Français (PCF) – Parti de Gauche (PG) – Participation et Spiritualité Musulmanes (PSM) – Socialistes pour la Paix (SPP) – Sortir du colonialisme – Syndicat National des Enseignements de Second degré (SNES/FSU) – Une Autre Voix Juive (UAVJ) – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT) – Union Juive Française pour la Paix (UJFP) – Union Nationale des Étudiants de France (UNEF) – Union syndicale Solidaires
[1] La CNCDH est une structure de l’État qui assure en toute indépendance, auprès du gouvernement et du parlement, un rôle de conseil et de proposition dans le domaine des droits de l’homme, du droit et de l’action humanitaire et du respect des garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques. La CNCDH est aussi le rapporteur national indépendant pour la lutte contre le racisme sous toutes ses formes. Elle est composée de 64 membres, issus des principales ONG œuvrant dans le domaine des droits de l’Homme, des représentants des principales confédérations syndicales et de personnalités qualifiées. Sont aussi membres un député désigné par le président de l’Assemblée nationale, un sénateur désigné par le président du Sénat, un représentant du Conseil Économique social et environnemental et le Défenseur des Droits.
Pour la finale de l’Eurovision, ce samedi 18 mai à Tel-Aviv, tous les rouages seront réglés au millimètre, et les téléspectateurs seront baignés dans un monde virtuel où tout sera parfait.
Mais les organisateurs auront du mal à dissimuler, au-delà du bide financier d’un événement qui ne fait pas recette, le fiasco de cette immense opération de propagande.
Le boycott ? Tout le monde en parle, 150.000 personnes ont signé dans le monde des pétitions, notamment celle des organisations palestiniennes, et des centaines d’artistes du monde entier ont appelé au boycott ou au déplacement de cet événement.
La situation des Palestiniens ? Plus personne n’ignore qu’à 50 km de Tel-Aviv, les Palestiniens de Gaza, enfermés et privés de tout avenir, se font tirer dessus par l’armée israélienne. Le blocus, l’occupation, la colonisation et l’apartheid sont de mieux en mieux connus d’un large public, qui reprend l’affirmation : « Non, je n’irai pas chanter, je n’irai pas m’amuser dans le pays de l’apartheid ».
Nous appelons les téléspectateurs à ouvrir les yeux, et à participer aux événements alternatifs organisés sur les réseaux sociaux :
Nous les appelons aussi à prendre le temps de découvrir les magnifiques vidéos du collectif de photographes israéliens et palestiniens ActiveStills, et de regarder et partager les vidéos de l’AFPS.
Nous appelons les candidats, au premier rang desquels le candidat français Bilal Hassani, à sortir du rôle de composition dans lequel ils se laissent enfermer, à aller se rendre compte, à quelques kilomètres de Tel-Aviv, de la situation des Palestiniens sous occupation en Cisjordanie et à Jérusalem, et à exiger de pouvoir se rendre à Gaza rencontrer leurs homologues palestiniens.
Ils y découvriront ce que vivent les Palestiniens sous l’occupation, la colonisation, le blocus, le régime d’apartheid. Rien ne peut mieux l’expliquer qu’une visite sur place. Ils découvriront également le dynamisme des Palestiniens très actifs dans la création musicale, et comprendront que, suivant les mots du poète palestinien Mahmoud Darwich, ils aiment la vie… quand ils en ont les moyens.
La médiocrité d’un rôle de composition au service de l’occupant, ou la vraie vie de la solidarité et de la découverte de personnes qui subissent l’occupation mais sont si près de nous : il est temps, pour Bilal Hassani comme pour les autres candidats, de faire leur choix en reprenant leur liberté de parole et en se rendant en Palestine.
Le Bureau national de l’AFPS
17 mai 2019
La Palestine ne doit pas être perdue de vue dans un Moyen-Orient en proie à des troubles importants. La population palestinienne est en attente de changements et l’Union européenne doit montrer la voie vers le respect du droit.
Ces dernières années ont été marquées par une accélération sans précédent de la politique de colonisation israélienne en Palestine.
A Gaza, la situation économique, sociale et humanitaire est alarmante et la répression létale de manifestants non armés continue depuis le 30 mars 2018.
Le caractère d’apartheid conféré au régime israélien s’est renforcé par la construction de nouvelles routes de ségrégation et l’adoption de nouvelles (loi sur l’Etat-Nation adoptée en juillet 2018).
En corrélation avec le durcissement de l’occupation, le climat est de plus en plus hostile pour les défenseurs des droits des Palestiniens, en Palestine, en Israël mais aussi en Europe (attaques, menaces, délégitimation, criminalisation).
Très impliquée financièrement et politiquement, l’Union Européenne ne peut se contenter de dénoncer verbalement les multiples violations du droit international humanitaire et des droits de l’Homme par Israël.
Devant l’absence de plan de paix concret et crédible de la part des Etats-Unis, elle a un rôle clé à jouer et il est dans son intérêt qu’une solution durable et conforme au droit international soit trouvée au Proche-Orient.
En tant que député·e européen·ne, vous aurez un rôle essentiel à jouer en interpellant l’exécutif européen, vous aurez à vous exprimer sur nombre d’initiatives prises par la Commission, en particulier sur toute mesure de renforcement de la coopération avec Israël. Des décisions courageuses doivent être prises pour mettre fin à l’occupation israélienne. C’est pourquoi, en tant qu’association, nous souhaitons connaitre votre position sur quatre points-clés susceptibles de faire évoluer la situation de façon positive.
#01 COLONISATION
Soutiendrez-vous la mise en place de mesures excluant les colonies et les entreprises qui participent à la colonisation et à l’oppression du peuple palestinien de toute relation entre l’UE et Israël ?
#02 SUSPENSION DES ACCORDS D’ASSOCIATION
Comment veillerez-vous à ce que l’UE applique pleinement la clause de conditionnalité garantissant le respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire dans tous les accords entre l’UE et Israël ?
#03 BLOCUS DE GAZA
Exigerez-vous la mise en place de mesures pour la levée du blocus de Gaza pour rétablir la continuité territoriale entre la bande de Gaza et la Cisjordanie et rétablir les droits des habitants de Gaza y compris la libre circulation des personnes et des biens ?
#04 CRIMINALISATION DU MOUVEMENT DE SOLIDARITE AVEC LA PALESTINE
Défendrez-vous la liberté d’expression sur la question palestinienne et le droit de critiquer les politiques israéliennes contraires au droit international ?
Les réponses sur le site de l’AFPS Nationale
http://www.france-palestine.org/UE-Israel-Palestine-Quatre-questions-cles-pour-les-candidats-aux-elections
Le 15 mai est un jour funeste pour les Palestiniens. C’est l’anniversaire de la Nakba : la catastrophe. La création de l’État d’Israël a été accompagnée, tout au long de l’année 1948, par la destruction de plus de 500 villages en Palestine, par des massacres, par des déplacements forcés de population, par l’expulsion de plus de 800 000 Palestiniens de leur terre natale.
La Nakba est un processus de dépossession qui, 71 ans après, se poursuit. Chaque jour, le peuple palestinien – qu’il vive en Israël, en exil ou en territoire occupé – est victime de la politique d’apartheid, d’occupation et de colonisation de l’État d’Israël. Arrestations arbitraires, maisons détruites, populations déplacées, terre confisquée, colonisation galopante, répression sanglante, culture niée et annihilée : c’est la société palestinienne dans toutes ses composantes que l’État d’Israël souhaite voir disparaitre de la carte.
Pour bien l’affirmer, Trump et Netanyahou, qui bafouent en toute impunité le droit international, ont pris en 2018 deux décisions emblématiques : le transfert de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, au mépris de toutes les résolutions de l’ONU, et la loi dite « État-nation du peuple juif » qui officialise la politique d’apartheid menée par l’État d’Israël.
Dès le mois de juin prochain, Trump s’apprête à dévoiler ce qu’il appelle le plan du siècle – en fait le plan de l’extinction des droits nationaux du peuple palestinien – et Netanyahou prépare l’annexion d’une importante partie du territoire palestinien occupé.
Qui les arrêtera ?
Le 11 mai a marqué les 70 ans de l’admission à l’ONU de l’État d’Israël. Comment justifier que 70 ans après, l’État de Palestine n’y soit qu’un simple État observateur ? Comment justifier que la France ne l’ait toujours pas reconnu ? Face au déni du droit et à la menace majeure que constituent le plan Trump et les projets d’annexion par Israël, la France ne doit plus tergiverser : elle doit reconnaître immédiatement l’État de Palestine. C’est ce que les militants de l’AFPS ont affirmé ces derniers jours en allant à la rencontre de la population et en s’adressant aux parlementaires pour que le président de la République prenne cette décision forte, décision qui grandira la France et sera suivie par la reconnaissance de la Palestine par plusieurs autres États européens.
Plus de 70 ans après, le processus de dépossession du peuple palestinien est toujours à l’œuvre : il doit cesser ! Netanyahou, fort du soutien indéfectible de Trump, ne s’arrêtera que si la communauté internationale lui dit : STOP !
La communauté internationale – parmi laquelle la France et l’Union européenne – doit faire preuve de responsabilité et apporter concrètement sa protection au peuple palestinien. Cela passe par des sanctions contre Israël tant que cet État ne respectera pas le droit international.
Le Bureau national de l’AFPS
13 mai 2019
Pour protester contre l’organisation du concours de l’Eurovision 2019 en Israël, l’AFPS de Rouen vous appelle à participer à un rassemblement :
Vendredi 10 Mai à 17 H00, devant les nouveaux locaux de FR 3, sur les quais rive droite , en face des Docks 76
La culture et le divertissement ne doivent pas pouvoir être utilisé pour blanchir Israël de son mépris des droits internationaux et humains, particulièrement dans un contexte de colonisation illégale grandissante dans les territoires occupés et de mobilisation pacifique à Gaza pour le droit au retour et la levée du blocus, à laquelle l’armée israélienne oppose la plus violente des réponses.
Avec l’adoption de la lois « Israël : Etat-Nation du peuple juif qui exclut un peu plus les communautés non-juives et le projet d’annexion des colonies israéliennes qui consacre l’éclatement territorial des territoires occupés, c’est un véritable état d’Apartheid qui est entrain de s’établir sur toute la Palestine.
A cette occasion seront remise les pétitions soutenant l’appel des artistes et citoyens contre l’organisation du concours de l’Eurovision en Israël.
Notre action a permis de recueillir, entre 14 H et 16 H, plus de soixante signatures pour les deux pétitions proposées aux passants pour l’annulation de l’organisation de l’Eurovision en Israël et pour la levée du blocus de Gaza, soit à peu près une signature par minute !
Au-delà, des échanges riches et intéressants ont pu avoir lieu avec les passants et signataires, témoignant d’une large sympathie à notre cause. Les participants à cette action en ont donc tiré un bilan positif et de l’optimisme. Notre installation constituée de panneaux consacrés d’une part à la situation de Gaza et d’autre part aux responsabilités de l’Europe a été complétée par une exposition de dessins de Naji Al-Ali, créateur du personnage d’Handala, disposée sur le sol.
Des représentants du Mouvement de la paix, du PCF et d’Ensemble! Insoumis se sont joints à nous.
Texte de la pétition pour que l’ « Eurovision » :ne soit pas organisée à Tel Aviv
« Nous citoyens soutenons la démarche des artistes français qui refusent l’apartheid, et exigeons de France Télévision qu’elle fasse tout pour trouver une autre destination et annonce en tout état de cause ne pas envoyer de candidat français si l’Eurovision devait se dérouler en Israël. »
Texte de la pétition pour la levée du blocus de Gaza
Monsieur le Président de la République,
A Gaza, étroite enclave palestinienne entre la mer Méditerranée, Israël et l’Égypte, vivent enfermés 2 millions d’habitants, dont une majorité de réfugiés Palestiniens chassés de leurs foyers par l’armée israélienne en 1948. Depuis près de 12 ans, le gouvernement israélien punit la population de Gaza, en lui imposant un blocus inhumain et impitoyable.
Ce blocus qui est totalement illégal au regard du droit international a des conséquences désastreuses. Il détruit la société palestinienne de Gaza, ruine son économie, rend tout avenir impossible, pousse sa population au désespoir, et conduit à une séparation inacceptable entre les territoires qui constituent la Palestine occupée.
Aucun prétexte de « sécurité d’Israël » ne peut le justifier. Israël, en tant que puissance occupante, a la responsabilité de la population de Gaza et a le devoir de lui assurer des conditions satisfaisantes de vie.
A l’heure où la commission d’enquête des Droits de l’Homme de l’ONU conclut à une forte probabilité de crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité au regard de la répression meurtrière israélienne des Marches du retour, manifestations populaires et pacifiques hebdomadaires à Gaza pour réclamer notamment la fin du blocus, il est urgent d’agir. C’est pourquoi nous vous demandons d’exiger auprès de l’État d’Israël la levée immédiate et sans condition du blocus de Gaza.
TEXTE D’APPEL :
Soutien aux marches du retour et aux palestiniens de Gaza
Il y a un an, les Palestiniens de la bande de Gaza commençaient les « marches du retour », manifestations massives et pacifiques le long des grillages qui enferment Gaza dans une véritable prison de 365km² pour plus de 2 millions d’habitants.
Toute la nuit du vendredi 15 mars, l’aviation israélienne a bombardé la bande de Gaza.
Chaque vendredi, les palestiniens de Gaza manifestent et chaque vendredi les snipers israéliens, bien à l’abri derrière leurs buttes de terre, visent des manifestants, choisissant dans leur lunette de viser plus particulièrement des jeunes, mais aussi des journalistes et des personnels médicaux.
L’utilisation de munitions spéciales a entraîné l’amputation dans de nombreux cas, prouvant la volonté délibérée de faire des handicapés.
Selon la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU, la réponse d’Israël à ces manifestations « peut constituer des crimes de guerre ou des crimes contre l’humanité ».
Nous n’oublions pas, nous ne nous habituons pas !
Nous exigeons de notre gouvernement qu’il mette les Palestiniens sous protection.
Nous exigeons que le blocus de Gaza soit levé, que cesse l’impunité totale dont jouit Israël et que la France mette en place des sanctions.
Chaque réfugié, chaque exilé doit pouvoir bénéficier du « droit au retour ».
Nous exigeons que cesse toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël, en particulier la fin de tout commerce de composants servant à fabriquer des armes utilisées contre des civils.
Nous exigeons la reconnaissance de l’État de Palestine tant par la France que par l’Union Européenne.
ASSOCIATION FRANCE PALESTINE SOLIDARITE ROUEN
Une présentation brève du film a été faite au sujet de la réalisatrice et photographe libano-canadienne, Amber FARES, qui a travaillé pour les Nations Unies. Elle dresse des portraits très attachants de 5 femmes pratiquant la course automobile au sein de l’équipe Nationale des rallyes de Cisjordanie, elle filme la vie des Palestiniens sous l’occupation, elle montre une vision positive de la femme arabe, non soumise, déterminée, indépendante, croyante mais libre.
Une trentaine de spectateurs, en majorité des femmes originaires du Maghreb et musulmanes, ont regardé avec intérêt ce film-documentaire qui a été très bien accueilli et les commentaires faits par les spectatrices qui ont suivi, ont été très élogieux vis-à-vis des 5 « héroïnes » jugées courageuses, ambitieuses et tenaces. Quelques explications géo-politiques ont dû être fournies au sujet du check-point, de l’encerclement de certaines villes palestiniennes par de grands murs, et de la ville de RAMALLAH très européenne d’où étaient originaires 3 des femmes sur 5, conditionnant ainsi leurs libres déplacements.
L’exigence d’égalité et de liberté qu’expriment ces femmes, ne les a pas choquées, pas plus que l’absence de voile sur le visage des conductrices, par contre elles ont aussi bien remarqué l’origine sociale privilégiée des participantes, illustration de la diversité de la société palestinienne.
Cette projection faisait suite, au même endroit, à celle du film « On récolte ce que l’on sème » , d’Alaa Ashkar, documentaire sur la mémoire du peuple palestinien en Mars 2018, ainsi qu’à une rencontre avec Amal Daoud une palestinienne chrétienne qui mène un combat et long et difficile pour conserver la propriété de sa ferme près de Bethléem, à Tent of Nations.
Il s’agit pour nous d’enrichir la perception de la question palestinienne auprès d’un public généralement acquis à cette cause.
Un buffet a réuni tout le monde après le film et les discussions ont continué…
Les résultats des élections israéliennes vont ce matin dans le sens d’un nouveau mandat pour Benyamin Netanyahou.
Même si une autre issue aurait pu au moins entrouvrir l’horizon, il convient de noter qu’aucun des grands partis ne s’est positionné dans une perspective de paix entre Israéliens et Palestiniens : 71 ans après le massacre de Deir Yassin (un autre 9 avril), la société israélienne, dans sa grande majorité, détourne le regard et se révèle incapable d’affronter ses responsabilités historiques.
Massivement soutenu par Trump et par tout ce que la planète compte d’extrême-droite, Netanyahou avait clairement affiché la couleur sur son projet politique : disparition de tout espoir de création d’un État palestinien, annexion d’une grande partie de la Cisjordanie, maintien de la division politique entre ce qui resterait de la Cisjordanie et la Bande de Gaza, déni complet du droit au retour des réfugiés palestiniens et renforcement de l’apartheid.
Si l’on y ajoute la perspective de publication du « plan de paix » de Trump qui ira évidemment dans le même sens, la menace est immense pour le peuple palestinien, et plus largement pour la paix dans cette région du monde.
Cela fait longtemps que les mots ne suffisent plus, mais cette fois la France, les États européens soucieux d’un minimum de droit, et l’Union européenne elle-même sont au pied du mur. Il est grand temps de réaffirmer la primauté du droit sur la force en reconnaissant enfin l’État de Palestine, dans ses frontières d’avant 1967 avec Jérusalem Est pour capitale. Il est grand temps de rappeler aussi que l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël n’a plus de sens si cet État viole systématiquement le droit international et le droit humanitaire.
Ce n’est pas seulement l’avenir du peuple palestinien qui est en jeu, c’est celui d’un monde où l’on pourra encore défendre le droit contre la force brute et la loi de la jungle.
Le Bureau national de l’AFPS, 10 avril 2019
COMMUNIQUE :
ANTI RACISME, LUTTE CONTRE LES DISCRIMINATIONS : PAS DE HIERARCHISATION
REFUSER LES CONFUSIONS ET LES MANIPULATIONS
Le regain de l’antisémitisme tel qu’il a pu être constaté en 2018 et s’est brutalement manifesté au début de l’année a donné lieu à de multiples et rapides condamnations venant d’horizons différents et à de larges appels à des rassemblements publics.
Si aucun acte de la gravité de l’attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande n’a encore été commis, fort heureusement, contre la communauté musulmane de France, des prémisses d’actions violentes ont pu être déjouées par la police. Les agressions contre les femmes portant le voile ou des manifestions d’hostilité contre les mosquées se développent ainsi qu’un climat général de défiance à l’égard des musulmans de France.
Les réactions officielles et politiques ne sont pas, et de loin, du même niveau. Différents appels circulent actuellement, séparant mobilisation contre l’antisémitisme ou l’islamophobie, ou privilégiant l’un au détriment de l’autre, ce qui est regrettable.
L’AFPS de Rouen rappelle que la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie et contre toutes les discriminations doit se faire de façon égale sans en privilégier aucune.
Par ailleurs, alors que l’actualité des actes antisémites fait ressortir le regain d’activité de l’extrême-droite dans le pays, qu’il s’agisse des dégradations commises dans des cimetières juifs ou des expressions d’antisémitisme à l’intérieur du mouvement des gilets jaunes, le gouvernement choisit de répondre aux exigences du CRIF en prévoyant d’introduire dans le droit français une définition de l’antisémitisme qui l’ assimile à l’antisionisme.
Que l’antisionisme puisse être utilisé par certains au profit d’un antisémitisme réel, cela ne peut être nié mais cela peut-être combattu avec les moyens juridiques existants sans que l’adjonction d’une nouvelle définition de l’antisémitisme ouvre la porte à la condamnation de toute critique d’Israël et à l’opposition à sa politique.
C’est pourquoi l’AFPS condamne également ce projet d’intégration de la définition de l’IRHA dans une nouvelle définition de l’antisémitisme.
Le 25 Mars 2019